Jeux Vidéo The Banner Saga

Morale et tactique sous le même étendard

The Banner Saga est une épopée qui commence avec trois anciens de chez Bioware (Star Wars : The Old Republic). Il est le fruit d’une campagne de financement Kickstarter et aussi un RPG/tactique nordique unique dont les influences proviennent autant du meilleur des jeux de Telltale Games et des RPG tactiques en tour par tour populaires.

Oui : pour son récit dans lequel on se sent impliqué 

C’est dans un univers viking légèrement fantaisiste, dans lequel les humains côtoient des géants cornus (les varls), que Stoic Studio installe son premier jeu. Deux caravanes distinctes y entreprennent un lent exode. Deux périples, dont nous sommes aux commandes, pour trouver les réponses au soleil disparu et à la réapparition de créatures de pierre voulant exterminer toute forme de vie. Le récit, qui demande beaucoup de lecture (en anglais seulement), ne sort pas des sentiers battus, mais jouit d’une écriture romanesque dans laquelle l’empathie du joueur est rapidement mise à contribution.

Oui : pour un alliage réussi de plusieurs influences

The Banner Saga tire son épingle du jeu avec un mélange des genres gagnant. Ce jeu de rôle en tour par tour s’inspire également de la direction morale popularisée par Telltale Games (The Walking Dead : The Game). Le jeu implique, tout au long de notre périple, des centaines de choix moraux, aux conséquences vitales pour les héros qui nous accompagnent ainsi que pour la santé de notre caravane. En combat, en vue isométrique, les règles sont uniques et accessibles à tous. Le tout tourne autour des deux jauges, l’armure et l’attaque (qui fait également office de points de vie), de chacun des combattants. Attaquer une créature avec 10 d’armure sera inutile si nous avons 5 points de vie (attaque). Il sera préférable d’affaiblir d’abord l’armure de notre adversaire. Plusieurs armes et spécifications pour les héros entrent en jeu afin de créer des joutes profondes et très stratégiques.

Oui : pour sa réalisation tout en finesse 

Des personnages aux traits fins et délicats, similaires à ceux de Disney à l’époque où les sept nains chantaient « hey ho, on rentre du boulot », aux paysages nordiques teintés d’une végétation subtilement fantaisiste, The Banner Saga jouit d’une direction artistique sans failles. L’immersion dans cet univers ne serait d’ailleurs rien sans cette trame sonore, tout en subtilité, réalisée par Austin Wintory. Primé à plusieurs reprises pour son travail sur Journey.

Non : pour des coupures compréhensibles, mais décevantes

Si la réalisation de The Banner Saga est réussie, le sentiment que le jeu aurait pu en offrir davantage est bien présent. Surtout pour ces séquences où la narration est écrite sous les protagonistes statiques. Hormis l’animation d’introduction, le rythme du jeu aurait profité de l’ajout de quelques séquences mouvantes. De plus, l’écriture très stylisée sera un barrage incontournable à l’immersion pour tous ceux qui ne maîtrisent pas la langue de Shakespeare. Il est mieux d’attendre la traduction française, qui dépendra du succès du jeu.

Doit-on y jouer : Oui

Il est difficile de croire que seulement trois personnes sont derrière The Banner Saga tellement il jouit d’une réalisation splendide. Le jeu est lent. Il n’est pas pour les joueurs adeptes d’explosions et d’adrénaline. Mais ces derniers passeront à côté d’une aventure d’une grande richesse, dont l’univers est le produit d’artisans passionnés qui connaissent la manière de raconter des histoires et d’impliquer le joueur. Dommage qu’il n’y ait pas de version française pour l’instant.

3.5 étoiles 

Concepteurs : Stoic

Éditeur : Versus Evil 

Console : PC

Jeux vidéo

Les nouvelles en pixels

Dans mon gadget mobile : Assassin’s Creed Pirates

Voilà plus d’un mois qu’Assassin’s Creed Pirates est sorti et je n’avais pas eu la chance de louanger la réalisation de ce prolongement de l’univers d’Assassin’s Creed IV. On y exploite toujours le monde de la piraterie, et nous sommes, la plupart du temps, aux commandes d’un navire armé jusqu’aux dents. Le but, en tant que pirate, est de faire de l’argent. Pour ce faire, il faudra attaquer des navires, participer à des courses contre la montre ou encore réaliser des livraisons. De petites missions secondaires s’ajoutent aux missions principales pour enrichir le défi. Les combats navals, où il faut éviter les salves ennemies et tirer au bon moment, sont simples au début. Toutefois, ils se bonifient grâce à de nouveaux armements au fil de la progression. Assassin’s Creed Pirates jouit également d’une belle direction artistique. L’eau et les bateaux y sont magnifiques. La navigation en mer est agréable et donne presque le même sentiment de liberté qu’Assassin’s Creed IV. Le jeu peut s’avérer répétitif à la longue, mais reste un passe-temps de très bonne qualité sur gadget mobile.

4,99 $ sur iOS et Google Play

Outlast sur le PlayStation Plus

Après Don't Starve il y a deux semaines, la PS4 agrandira sa bibliothèque de jeux téléchargeables gratuitement pour les abonnés du PlayStation Plus avec Outlast. Le jeu d’horreur de l’équipe montréalaise Red Barrels est certainement l’un des plus flippants de 2013. On y incarne un journaliste parti en quête de primeurs dans un asile supposément abandonné. Nous n’avons qu’une caméra pour voir à distance et dans le noir et devons apprendre à nous cacher pour éviter de mourir. Le jeu sera offert le 5 février. Cœurs sensibles s’abstenir.

Lisez notre critique d’Outlast sur PC http://techno.lapresse.ca/jeux-video/201309/10/01-4687865-outlast-a-la-racine-de-la-peur.php

RZO : pour regarder et écouter des passionnés

RZO est un site web qui regroupe les podcasts télé et audio de plusieurs passionnés du Québec. Certain y parle de jeux rétro, de pop culture, de cinéma, de photo ou encore de jeux de société. RZO est en ligne depuis quatre mois et, avec les derniers participants, le site propose 22 émissions différentes, dont Les mystérieux étonnants, Podcast MacQuébec, Rétro nouveau et L’épée légendaire. Pourquoi ne pas y faire un tour ?

rzoweb.com

The Banner Saga Doit-on y jouer ?

Oui : pour son récit dans lequel on se sent impliqué

C’est dans un univers viking légèrement fantaisiste, dans lequel les humains côtoient des géants cornus (les varls), que Stoic Studio installe son premier jeu. Deux caravanes distinctes y entreprennent un lent exode. Deux périples, dont nous sommes aux commandes, pour trouver les réponses au soleil disparu et à la réapparition de créatures de pierre voulant exterminer toute forme de vie. Le récit, qui demande beaucoup de lecture (en anglais seulement), ne sort pas des sentiers battus, mais jouit d’une écriture romanesque dans laquelle l’empathie du joueur est rapidement mise à contribution.

The Banner Saga Doit-on y jouer ?

Oui : pour un alliage réussi de plusieurs influences

The Banner Saga tire son épingle du jeu avec un mélange des genres gagnant. Ce jeu de rôle en tour par tour s’inspire également de la direction morale popularisée par Telltale Games (The Walking Dead : The Game). Le jeu implique, tout au long de notre périple, des centaines de choix moraux, aux conséquences vitales pour les héros qui nous accompagnent ainsi que pour la santé de notre caravane. En combat, en vue isométrique, les règles sont uniques et accessibles à tous. Le tout tourne autour des deux jauges, l’armure et l’attaque (qui fait également office de points de vie), de chacun des combattants. Attaquer une créature avec 10 d’armure sera inutile si nous avons 5 points de vie (attaque). Il sera préférable d’affaiblir d’abord l’armure de notre adversaire. Plusieurs armes et spécifications pour les héros entrent en jeu afin de créer des joutes profondes et très stratégiques.

The Banner Saga Doit-on y jouer ?

Oui : pour sa réalisation tout en finesse

Des personnages aux traits fins et délicats, similaires à ceux de Disney à l’époque où les sept nains chantaient « hey ho, on rentre du boulot », aux paysages nordiques teintés d’une végétation subtilement fantaisiste, The Banner Saga jouit d’une direction artistique sans failles. L’immersion dans cet univers ne serait d’ailleurs rien sans cette trame sonore, tout en subtilité, réalisée par Austin Wintory. Primé à plusieurs reprises pour son travail sur Journey.

The Banner Saga Doit-on y jouer ?

Non : pour des coupures compréhensibles, mais décevantes

Si la réalisation de The Banner Saga est réussie, le sentiment que le jeu aurait pu en offrir davantage est bien présent. Surtout pour ces séquences où la narration est écrite sous les protagonistes statiques. Hormis l’animation d’introduction, le rythme du jeu aurait profité de l’ajout de quelques séquences mouvantes. De plus, l’écriture très stylisée sera un barrage incontournable à l’immersion pour tous ceux qui ne maîtrisent pas la langue de Shakespeare. Il est mieux d’attendre la traduction française, qui dépendra du succès du jeu.

The Banner Saga

Doit-on y jouer : Oui

3.5 étoiles 

Concepteurs : Stoic

Éditeur : Versus Evil 

Console : PC

Il est difficile de croire que seulement trois personnes sont derrière The Banner Saga tellement il jouit d’une réalisation splendide. Le jeu est lent. Il n’est pas pour les joueurs adeptes d’explosions et d’adrénaline. Mais ces derniers passeront à côté d’une aventure d’une grande richesse, dont l’univers est le produit d’artisans passionnés qui connaissent la manière de raconter des histoires et d’impliquer le joueur. Dommage qu’il n’y ait pas de version française pour l’instant.

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